Caricatures ! dessins de presse !
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Caricatures ! dessins de presse !
Les caricatures et les dessins de presse
Les caricatures racontent l'histoire à leur manière, tour à tour drôle ou grimaçantes mais
jamais innocentes ou légères »mais la caricature a une longue histoire.
caricature? dessin de presse? Quelles différences?
Une caricature doit provoquer le rire ou l'indignation, elle est parfois cruelle, ridicule mais doit
provoquer un choc, stigmatiser l'individu le juif; l'allemand, le roi, le riche....).
Elle est basée sur le parti pris de la laideur parfois, mais toujours d'une représentation du personnage
avec ses pires défauts.
L'attaque est si forte que la caricature peut aller jusqu'à la zoomorphisation, l'animalisation du personnage
Annie DUPRAT, Histoire de France par la caricature, 1999, Larousse
A l'opposée le dessin de presse est souvent « accompagné d'un texte sans lequel il ne
pourrait être compris, c'est un dessin d'humour, presque toujours en noir et blanc, qui rebondit
immédiatement en réponse à un événement souvent de si faible importance que la mémoire
s'en perd quelques jours après. »
Le dessin de presse humoristique peut être gracieux et agréable. La caricature est impitoyable alors que le
dessin humoristique peut être gentil, poétique voire optimiste. La caricature joue un rôle social,
elle dénonce, bafoue, entraîne la polémique alors que l'humoriste lui place souvent le sujet de
son dessin hors de l'actualité, il provoque par un gag gratuit le « rire pour le rire ». La
caricature mord là où le mot d'esprit stigmatise une attitude critiquable en s'adressant à
l'intelligence des mots.
Avec l'humour, l'intention est au contraire de s'avouer vulnérable.
Dans l’Antiquité puis au Moyen Age les caricatures étaient liées au grotesque et au
monstrueux.
La naissance réelle de la caricature remonterait à la Renaissance, période qui voit
se développer l’étude détaillée de la figure humaine, et le développement des portraits en raison
de la nouvelle place donnée à l'Homme dans le monde. L’usage de la caricature comme arme
idéologique apparaît avec la Réforme et la Contre-Réforme.
Dans l’antiquité :
Les ostraca satiriques et 'le monde renversé': fiction littéraire ou caricature de l'État égyptien ?
Le site de Deir el Medineh a livré une quantité d’extraordinaires d’ostraca (du grec ostrakon coquille).
(Souris servie par un chat)
Certains d’entre eux représentent des choses un peu particulières, à savoir de petites scénettes où des animaux agissent comme des êtres humains, « imitant » différentes activités de la vie quotidienne, religieuse et funéraire.
Ces représentations mettent en scène une grande diversité d’animaux (singes, chats, souris, chèvres, hippopotames, crocodiles,..) dans le cadre de ce qu’on l’on pourrait appeler « Le monde à l’envers ».
Celle-ci tend à rompre un récit cohérent et à amener une situation dans laquelle le plus faible domine le plus fort. Cette conception est propre à l’Egypte ancienne où s’affrontent Ordre et Chaos.
De l’ensemble de ces représentations, un thème est assez fréquemment représenté : une souris servie par un chat. C’est ainsi que l’on retrouve une souris, siégeant dans un confortable fauteuil, servie par un chat
Il est généralement admis que ces objets soient l'illustration de contes mettant en scène des animaux.
Dans une civilisation pharaonique où la majeure partie de la civilisation ne sait ni lire ni écrire, ces historiettes permettent, une fois de plus, de démontrer un art spontané, emprunt de vie, bien loin des tombeaux si couramment étudiés.
http://www.egyptologica.be/section_egyptologie_egyptologica/article_egyptologie.php?ID=6
Les caricatures racontent l'histoire à leur manière, tour à tour drôle ou grimaçantes mais
jamais innocentes ou légères »mais la caricature a une longue histoire.
caricature? dessin de presse? Quelles différences?
Une caricature doit provoquer le rire ou l'indignation, elle est parfois cruelle, ridicule mais doit
provoquer un choc, stigmatiser l'individu le juif; l'allemand, le roi, le riche....).
Elle est basée sur le parti pris de la laideur parfois, mais toujours d'une représentation du personnage
avec ses pires défauts.
L'attaque est si forte que la caricature peut aller jusqu'à la zoomorphisation, l'animalisation du personnage
Annie DUPRAT, Histoire de France par la caricature, 1999, Larousse
A l'opposée le dessin de presse est souvent « accompagné d'un texte sans lequel il ne
pourrait être compris, c'est un dessin d'humour, presque toujours en noir et blanc, qui rebondit
immédiatement en réponse à un événement souvent de si faible importance que la mémoire
s'en perd quelques jours après. »
Le dessin de presse humoristique peut être gracieux et agréable. La caricature est impitoyable alors que le
dessin humoristique peut être gentil, poétique voire optimiste. La caricature joue un rôle social,
elle dénonce, bafoue, entraîne la polémique alors que l'humoriste lui place souvent le sujet de
son dessin hors de l'actualité, il provoque par un gag gratuit le « rire pour le rire ». La
caricature mord là où le mot d'esprit stigmatise une attitude critiquable en s'adressant à
l'intelligence des mots.
Avec l'humour, l'intention est au contraire de s'avouer vulnérable.
Dans l’Antiquité puis au Moyen Age les caricatures étaient liées au grotesque et au
monstrueux.
La naissance réelle de la caricature remonterait à la Renaissance, période qui voit
se développer l’étude détaillée de la figure humaine, et le développement des portraits en raison
de la nouvelle place donnée à l'Homme dans le monde. L’usage de la caricature comme arme
idéologique apparaît avec la Réforme et la Contre-Réforme.
Dans l’antiquité :
Les ostraca satiriques et 'le monde renversé': fiction littéraire ou caricature de l'État égyptien ?
Le site de Deir el Medineh a livré une quantité d’extraordinaires d’ostraca (du grec ostrakon coquille).
(Souris servie par un chat)
Certains d’entre eux représentent des choses un peu particulières, à savoir de petites scénettes où des animaux agissent comme des êtres humains, « imitant » différentes activités de la vie quotidienne, religieuse et funéraire.
Ces représentations mettent en scène une grande diversité d’animaux (singes, chats, souris, chèvres, hippopotames, crocodiles,..) dans le cadre de ce qu’on l’on pourrait appeler « Le monde à l’envers ».
Celle-ci tend à rompre un récit cohérent et à amener une situation dans laquelle le plus faible domine le plus fort. Cette conception est propre à l’Egypte ancienne où s’affrontent Ordre et Chaos.
De l’ensemble de ces représentations, un thème est assez fréquemment représenté : une souris servie par un chat. C’est ainsi que l’on retrouve une souris, siégeant dans un confortable fauteuil, servie par un chat
Il est généralement admis que ces objets soient l'illustration de contes mettant en scène des animaux.
Dans une civilisation pharaonique où la majeure partie de la civilisation ne sait ni lire ni écrire, ces historiettes permettent, une fois de plus, de démontrer un art spontané, emprunt de vie, bien loin des tombeaux si couramment étudiés.
http://www.egyptologica.be/section_egyptologie_egyptologica/article_egyptologie.php?ID=6
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
Pendant le Moyen âge
La caricature s'exerça dans les sculptures extérieures et intérieures des églises, et aujourd'hui encore il n'est guère de cathédrales dont les portails, les tours, les ornements, notamment les miséricordes des stalles, ne mettent en évidence des personnages grotesques, des animaux fantastiques et symboliques, des allégories de tout genre plus ou moins bizarres.
Dans l’art du Moyen Âge, la figure humaine est associée à un ordre universel. Beauté et laideur sont hiérarchiquement représentatives des vertus et des vices qui, du haut en bas de l’échelle des valeurs, lient les deux infinis que sont le Ciel et l’Enfer.
Leur signification est d’ordre métaphorique. Le choix que peut faire l’artiste d’une partie de cet ensemble n’est jamais exclusif. Au contraire, chaque «coupe» qu’il opère exalte l’ensemble du système, qu’il soit théologique ou alchimique.
Le Moyen Âge vit sur un abîme où les formes proliférantes qui couvrent les surfaces d’un réseau serré de représentations divines, humaines, animales et végétales n’ont pas d’existence permanente assurée. Leur rapport analogique les rend, à chaque instant, capables de métamorphoses.
La parodie constitue une manœuvre conjuratoire pour prévenir la «chute» possible (le roi et son bouffon, la fête des fous où la messe est tournée en dérision).
Pendant la Renaissance
Il en va tout autrement à partir de la Renaissance, quand l’homme devient «la mesure de toute chose».
La séparation progressive de l’activité artistique en genres bien définis (sacré et profane, portrait, paysage, nature morte) sont autant de réductions du champ de la représentation en objets particuliers d’appréciation ainsi qu’en objets économiques. C’est donc à une rupture du fondement architectural de l’œuvre d’art que l’on assiste.
L’homme, de sujet migrant dans l’univers des formes, devient son propre objet.
Nous voyons au XVI e siècle, Rabelais dans les Songes drolaliques, Holbein dans la Danse macabre, Erasme dans l'Eloge de la Folie, stigmatisant toutes les vanités et tous les ridicules.
A la Renaissance la caricature n'a aucun lien avec le comique ou la politique. Elle tient
plutôt d'une réflexion philosophique sur le « beau et le laid ».
En effet la recherche du "beau idéal" conduit inéluctablement à la recherche de sa négation.
Quand les scientifiques représentent les déformations physiques c'est en tant qu'objet d'étude, pour tenter de
comprendre le corps humain.
Ainsi, Les perfetta avaient pour rôle de permettre de déformer le corps pour en apprécier les mécanismes mais jamais pour « faire rire. »
Quand Michel Ange, Leonardo da Vinci, Dürer travaillent sur la difformité, ils étudient, recherchent toutes les
formes de l'humanité mais ne font pas des caricatures au sens de la définition de 1740.
Il faut attendre 1600 et les frères Carrache pour voir se développer dans leur atelier de Bologne des
caricatures au sens moderne. Ces caricatures sont le résultat d'une réflexion élaborée,
consciente; le fruit d'une analyse poussée des travers des individus qu'ils décident de
représenter dans ces ritrattini carichi (petits portraits à charge).
http://hirim.sociodb.io/exposition
Ces caricatures se fondent sur la théorie selon laquelle, la physionomie dévoile la nature profonde de l'individu.
La caricature s'exerça dans les sculptures extérieures et intérieures des églises, et aujourd'hui encore il n'est guère de cathédrales dont les portails, les tours, les ornements, notamment les miséricordes des stalles, ne mettent en évidence des personnages grotesques, des animaux fantastiques et symboliques, des allégories de tout genre plus ou moins bizarres.
Dans l’art du Moyen Âge, la figure humaine est associée à un ordre universel. Beauté et laideur sont hiérarchiquement représentatives des vertus et des vices qui, du haut en bas de l’échelle des valeurs, lient les deux infinis que sont le Ciel et l’Enfer.
Leur signification est d’ordre métaphorique. Le choix que peut faire l’artiste d’une partie de cet ensemble n’est jamais exclusif. Au contraire, chaque «coupe» qu’il opère exalte l’ensemble du système, qu’il soit théologique ou alchimique.
Le Moyen Âge vit sur un abîme où les formes proliférantes qui couvrent les surfaces d’un réseau serré de représentations divines, humaines, animales et végétales n’ont pas d’existence permanente assurée. Leur rapport analogique les rend, à chaque instant, capables de métamorphoses.
La parodie constitue une manœuvre conjuratoire pour prévenir la «chute» possible (le roi et son bouffon, la fête des fous où la messe est tournée en dérision).
Pendant la Renaissance
Il en va tout autrement à partir de la Renaissance, quand l’homme devient «la mesure de toute chose».
La séparation progressive de l’activité artistique en genres bien définis (sacré et profane, portrait, paysage, nature morte) sont autant de réductions du champ de la représentation en objets particuliers d’appréciation ainsi qu’en objets économiques. C’est donc à une rupture du fondement architectural de l’œuvre d’art que l’on assiste.
L’homme, de sujet migrant dans l’univers des formes, devient son propre objet.
Nous voyons au XVI e siècle, Rabelais dans les Songes drolaliques, Holbein dans la Danse macabre, Erasme dans l'Eloge de la Folie, stigmatisant toutes les vanités et tous les ridicules.
A la Renaissance la caricature n'a aucun lien avec le comique ou la politique. Elle tient
plutôt d'une réflexion philosophique sur le « beau et le laid ».
En effet la recherche du "beau idéal" conduit inéluctablement à la recherche de sa négation.
Quand les scientifiques représentent les déformations physiques c'est en tant qu'objet d'étude, pour tenter de
comprendre le corps humain.
Ainsi, Les perfetta avaient pour rôle de permettre de déformer le corps pour en apprécier les mécanismes mais jamais pour « faire rire. »
Quand Michel Ange, Leonardo da Vinci, Dürer travaillent sur la difformité, ils étudient, recherchent toutes les
formes de l'humanité mais ne font pas des caricatures au sens de la définition de 1740.
Il faut attendre 1600 et les frères Carrache pour voir se développer dans leur atelier de Bologne des
caricatures au sens moderne. Ces caricatures sont le résultat d'une réflexion élaborée,
consciente; le fruit d'une analyse poussée des travers des individus qu'ils décident de
représenter dans ces ritrattini carichi (petits portraits à charge).
http://hirim.sociodb.io/exposition
Ces caricatures se fondent sur la théorie selon laquelle, la physionomie dévoile la nature profonde de l'individu.
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
Dessin de presse et caricature ... à l'aune de la censure
Comme dans beaucoup d’autres matières, l’entre-deux-guerres a provoqué une rupture fondamentale dans le domaine de l’illustration de presse. Le caricaturiste à moments perdus ou professionnel, le peintre qui faisait bouillir la marmite en illustrant des journaux et le dessinateur besogneux qui avait rêvé d’être un artiste n’auraient plus rien à voir avec le journaliste-dessinateur – de presse, l’expression date des années 1970.
Le maelström culturel, politique et social aidant, c’est une véritable révolution qui s’est produite dans la presse à cette époque. Le journaliste-dessinateur actuel est devenu un professionnel comme les autres. Tous ces changements se sont accompagnés de condamnations sévères et de libertés acquises qui ont mené à la situation actuelle, curieux mélange d’auto-censure et d’Anastasie à la kalashnikov…
La préservation de ces millions de dessins produits pendant l’âge du papier, que l’on peut sans doute juger terminé aujourd’hui, était une tâche de la plus haute importance, particulièrement en ce qui concerne les artistes de notre famille politique qui ont très largement participé à cette révolution et sont de plus en plus oubliés.
Le Cri de Paris est un périodique hebdomadaire politique et satirique français fondé par Alexandre Natanson en janvier 1897. Lié en ses débuts à La Revue blanche, cet organe de presse disparut en juin 1940.
En janvier 1897, l'aîné des frères Natanson, Alexandre1 (1867-1936), un avocat, décide de soumettre aux lecteurs de La Revue blanche un nouvel hebdomadaire contenant quelques caricatures et des textes proposant un retour sur l'actualité. Ce n'est que le 7 février suivant que Le Cri de Paris annonce la couleur et sort son deuxième numéro muni cette fois de son bandeau rouge supérieur sur lequel s'étale le titre typographié, code graphique qui restera inchangé pendant plus d'un demi-siècle. La Revue blanche avait précédemment produit en ses colonnes un supplément humoristique illustré, « Le Chasseur de chevelures », dirigé par Tristan Bernard. Le Cri de Paris peut être regardé comme le supplément politique hebdomadaire de cette dernière, du moins jusqu'à la fin 1901. Par son contenu, il anticipe en quelque sorte ce que sera Le Canard enchaîné.
En février 1898, les deux organes de presse mobilisaient leurs lectorat par une protestation contre l'emprisonnement du capitaine Dreyfus, demandant la révision du procès, soutenant le J'accuse d'Émile Zola, s'étonnant qu'il fut seul contre tous et que l'ensemble des universitaires, perdant la raison, se soit rangé sous l'avis de « l'opinion bottée ».
Le Cri de Paris propose donc dans un premier temps de revenir, en apparence seulement, non sans ironie et mordant, sur les rumeurs qui circulent en ville, les potins liées au monde du spectacle, aux mondanités, mais en définitive ce sont les excès que provoquent la politique et l'argent qui sont visés, et ce, sans prendre parti sinon contre la bêtise : certains articles furent d’ailleurs censurés. Sa devise étant « Tout savoir et tout dire », cette ligne fondée sur la transparence et la clairvoyance explique sans doute sa longévité.
Fidèle au quartier de la presse parisienne, la revue y connut plusieurs adresses : elle s'installe d'abord au 23 rue de Choiseul, puis au 6 rue Gluck et enfin au 18 boulevard Montmartre.
En 1912, Dollfus introduit la revue en Bourse pour un capital nominal de 100 000 francs : il promet de garder le parti de l'indépendance et de la neutralité objective.
Le Cri de Paris poursuit sa route durant les années 1920-1930. Après la mort d'Ephraïm, c'est Georges-Michel qui en prend la direction. Il signe le dernier éditorial une semaine avant l'entrée des forces armées allemandes dans Paris, le 6 juin 1940, avec le numéro 2253.
Comme dans beaucoup d’autres matières, l’entre-deux-guerres a provoqué une rupture fondamentale dans le domaine de l’illustration de presse. Le caricaturiste à moments perdus ou professionnel, le peintre qui faisait bouillir la marmite en illustrant des journaux et le dessinateur besogneux qui avait rêvé d’être un artiste n’auraient plus rien à voir avec le journaliste-dessinateur – de presse, l’expression date des années 1970.
Le maelström culturel, politique et social aidant, c’est une véritable révolution qui s’est produite dans la presse à cette époque. Le journaliste-dessinateur actuel est devenu un professionnel comme les autres. Tous ces changements se sont accompagnés de condamnations sévères et de libertés acquises qui ont mené à la situation actuelle, curieux mélange d’auto-censure et d’Anastasie à la kalashnikov…
La préservation de ces millions de dessins produits pendant l’âge du papier, que l’on peut sans doute juger terminé aujourd’hui, était une tâche de la plus haute importance, particulièrement en ce qui concerne les artistes de notre famille politique qui ont très largement participé à cette révolution et sont de plus en plus oubliés.
Le Cri de Paris est un périodique hebdomadaire politique et satirique français fondé par Alexandre Natanson en janvier 1897. Lié en ses débuts à La Revue blanche, cet organe de presse disparut en juin 1940.
En janvier 1897, l'aîné des frères Natanson, Alexandre1 (1867-1936), un avocat, décide de soumettre aux lecteurs de La Revue blanche un nouvel hebdomadaire contenant quelques caricatures et des textes proposant un retour sur l'actualité. Ce n'est que le 7 février suivant que Le Cri de Paris annonce la couleur et sort son deuxième numéro muni cette fois de son bandeau rouge supérieur sur lequel s'étale le titre typographié, code graphique qui restera inchangé pendant plus d'un demi-siècle. La Revue blanche avait précédemment produit en ses colonnes un supplément humoristique illustré, « Le Chasseur de chevelures », dirigé par Tristan Bernard. Le Cri de Paris peut être regardé comme le supplément politique hebdomadaire de cette dernière, du moins jusqu'à la fin 1901. Par son contenu, il anticipe en quelque sorte ce que sera Le Canard enchaîné.
En février 1898, les deux organes de presse mobilisaient leurs lectorat par une protestation contre l'emprisonnement du capitaine Dreyfus, demandant la révision du procès, soutenant le J'accuse d'Émile Zola, s'étonnant qu'il fut seul contre tous et que l'ensemble des universitaires, perdant la raison, se soit rangé sous l'avis de « l'opinion bottée ».
Le Cri de Paris propose donc dans un premier temps de revenir, en apparence seulement, non sans ironie et mordant, sur les rumeurs qui circulent en ville, les potins liées au monde du spectacle, aux mondanités, mais en définitive ce sont les excès que provoquent la politique et l'argent qui sont visés, et ce, sans prendre parti sinon contre la bêtise : certains articles furent d’ailleurs censurés. Sa devise étant « Tout savoir et tout dire », cette ligne fondée sur la transparence et la clairvoyance explique sans doute sa longévité.
Fidèle au quartier de la presse parisienne, la revue y connut plusieurs adresses : elle s'installe d'abord au 23 rue de Choiseul, puis au 6 rue Gluck et enfin au 18 boulevard Montmartre.
En 1912, Dollfus introduit la revue en Bourse pour un capital nominal de 100 000 francs : il promet de garder le parti de l'indépendance et de la neutralité objective.
Le Cri de Paris poursuit sa route durant les années 1920-1930. Après la mort d'Ephraïm, c'est Georges-Michel qui en prend la direction. Il signe le dernier éditorial une semaine avant l'entrée des forces armées allemandes dans Paris, le 6 juin 1940, avec le numéro 2253.
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
Le Charivari
Fondé en 1832, sous le règne de Louis-Philippe, par le journaliste républicain Charles Philipon, il devient rapidement un moyen de communication de l’opposition, dans le même mouvement railleur que l’hebdomadaire La Caricature créé en 1830. Il ridiculise avec entrain la monarchie de Juillet et la bourgeoisie et fut souvent condamné par les tribunaux
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
L’Éclipse est un journal hebdomadaire satirique français fondé en janvier 1868, successeur de La Lune, et qui disparut en juin 1876.
Histoire
En 1865, François Polo, libraire républicain qui édite des pamphlets contre l’empereur Napoléon III fonde le journal La Lune, auquel André Gill fournit des caricatures. Interdit par la censure, en décembre 1867, à la suite d’une caricature de Napoléon III, le journal disparaît le 17 janvier 1868.
La boutade « La Lune devra subir une éclipse » détermine le nom du successeur de La Lune : L’Éclipse. Le premier numéro paraît le 26 janvier 1868 et le dernier le 25 juin 1876. Au total, elle compte 400 numéros, plus 36 numéros bis ainsi que 5 suppléments en 1870. Lui succédant, La Lune rousse paraît jusqu’en 1879.
Ces journaux sont à nombreuses reprises censurés ou interdits. André Gill invente alors le personnage d’Anastasie1, femme revêche armée de ciseaux, censée personnaliser la censure.
A l'initiative du caricaturiste André Gill se développe les numéros à thème consacrés à un seul personnage sous forme de portrait à charge.
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
Ce sont les Hommes d'aujourd'hui, le Trombinoscope, les Hommes du jour. C'est dans ces publications que les historiens d'aujourd'hui puisent l'essentiel de leurs illustrations quand ils traitent d'une époque.
L' affaire Dreyfus
1894 - 1906
Le plus célèbre dessin concernant l'affaire est celui de Caran D'Ache publié dans le Figaro, titré "Un dîner en famille ce diptyque représente d'abord une famille attablée pour qui la consigne est "Surtout ne parlons pas de l'Affaire Dreyfus" dessin suivi d'un autre montrant les mêmes se battant autour d'une table ravagée et titrée "Ils en ont parlé...
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
La Libre Parole illustrée le quotidien de Drumont publiait des dessins antisémistes mais aussi des charges anticapitalistes et des dessins de presse d'orientation socialiste.
L'Eléphant du Jourdain
Il s'agit de Jean Jaurès parlementaire, journaliste à la Petite République, très soucieux d'apporter "les preuves" de l'innocence de Dreyfus. Il est représenté ici par dérision en "Elephant du Jourdain" car le député socialiste a fait baptiser sa fille avec de l'eau de Palestine.
Invité- Invité
Re: Caricatures ! dessins de presse !
Les caricatures avec ses dessins sont des raccourcis en dessins des évènements.
Plus facile à regarder que de lire de longues tirades.
Plus facile à regarder que de lire de longues tirades.
Invité- Invité
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