La fin des écoles maternelles
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La fin des écoles maternelles
http://www.leparisien.fr/societe/la-folle-rumeur-de-la-fin-des-maternelles-25-03-2019-8039679.php
Sandra Deparnay en est convaincue. Dans un avenir proche, pense-t-elle, « nos écoles maternelles vont être transformées en jardins d’enfants ». C’est l’une des raisons, parmi d’autres pour lesquelles ses trois filles et fils scolarisés au primaire sont restés à la maison, ce lundi. Chez elle à Hirson (Aisne), de très nombreux parents ont participé comme elle à cette journée « école morte ». Dans cette commune de 9000 habitants toute proche de la frontière belge, 95 % des écoliers de maternelle étaient absents. Ils étaient 85 % en élémentaire, selon le décompte de la mairie. Le mouvement pourrait être reconduit ce mardi, voire « toute la semaine », assure Sandra.
L’idée selon laquelle l’existence des écoles maternelles serait menacée par le projet de loi sur « l’école de la confiance », qui doit être examinée en mai par le Sénat, est tout simplement fausse. Le ministère de l’Éducation nationale le confirme, tout comme le principal syndicat des enseignants des écoles, le Snuipp, qui pourtant combat pied à pied le texte. « On voit circuler des tracts non signés avec des choses fausses dessus. Mais il n’y a pas d’ambiguïté sur les maternelles », ajoute Rodrigo Arenas, le président de la fédération de parents FCPE (classée à gauche), également très remonté, par ailleurs, contre la loi Blanquer.
Alors d’où vient la rumeur ? D’une lecture à contresens de la loi, et précisément de son amendement « AC156 rectifié ». Celui-ci prévoit que pour les deux années scolaires à venir, jusqu’en 2021, les 3-6 ans puissent être accueillis « par dérogation » dans un jardin d’enfants. L’objectif est précisé dans l’exposé des motifs du texte : donner aux 315 jardins d’enfants implantés principalement en Alsace, à la Réunion et à Paris, le temps de s’adapter à l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire de 6 à 3 ans, qui de fait verra fondre leurs effectifs au profit des maternelles.
Et pourtant la rumeur galope, à la sortie de certaines écoles, et sur les réseaux sociaux où ont fleuri ces derniers jours des tracts non signés, qui mélangent allègrement de vrais arguments avec de parfaites contre-vérités. « La loi de la confiance, c’est la fin de l’école primaire », assène l’un d’eux, en citant entre autres motifs le « remplacement des écoles maternelles par des jardins d’enfants ». Le syndicat Fnec-FO, dans [size=16]un communiqué daté du 19 févrierdisponible sur Internet, évoque clairement « un amendement qui programme la disparition de l’école maternelle de la République ».
La rumeur a été partagée sur les réseaux sociaux, notamment dans des groupes de Gilets jaunes. (Capture d’écran) /Facebook
À Hirson, la mère d’élèves Sandra Deparnay, assure aussi avoir eu confirmation de la menace, pas plus tard que ce lundi lors d’une réunion avec les élus locaux. « Demandez-leur », dit-elle. Interrogé, le maire (PS) de la ville Jean-Jacques Thomas pense en effet que « les haltes-garderies pourront remplacer les écoles maternelles ».
Le député (PS) de la circonscription Jean-Louis Bricout admet que le projet « n’est pas complètement dans la loi ». Mais il instaurerait, selon lui, « une concurrence » entre jardins d’enfants et maternelle. « Il faut dire que tout arrive sans crier gare, se justifie-t-il. Je ne pense pas que ce soit la volonté du gouvernement (NDLR : de supprimer les maternelles), mais il n’y a pas eu de concertation autour de cette loi… Je comprends qu’il y ait des dérives sur l’interprétation. »[/size]
Une mauvaise interprétation du projet de loi Blanquer circule. Des parents inquiets ont retiré leurs enfants de l’école, en signe de protestation.
Sandra Deparnay en est convaincue. Dans un avenir proche, pense-t-elle, « nos écoles maternelles vont être transformées en jardins d’enfants ». C’est l’une des raisons, parmi d’autres pour lesquelles ses trois filles et fils scolarisés au primaire sont restés à la maison, ce lundi. Chez elle à Hirson (Aisne), de très nombreux parents ont participé comme elle à cette journée « école morte ». Dans cette commune de 9000 habitants toute proche de la frontière belge, 95 % des écoliers de maternelle étaient absents. Ils étaient 85 % en élémentaire, selon le décompte de la mairie. Le mouvement pourrait être reconduit ce mardi, voire « toute la semaine », assure Sandra.
L’idée selon laquelle l’existence des écoles maternelles serait menacée par le projet de loi sur « l’école de la confiance », qui doit être examinée en mai par le Sénat, est tout simplement fausse. Le ministère de l’Éducation nationale le confirme, tout comme le principal syndicat des enseignants des écoles, le Snuipp, qui pourtant combat pied à pied le texte. « On voit circuler des tracts non signés avec des choses fausses dessus. Mais il n’y a pas d’ambiguïté sur les maternelles », ajoute Rodrigo Arenas, le président de la fédération de parents FCPE (classée à gauche), également très remonté, par ailleurs, contre la loi Blanquer.
Alors d’où vient la rumeur ? D’une lecture à contresens de la loi, et précisément de son amendement « AC156 rectifié ». Celui-ci prévoit que pour les deux années scolaires à venir, jusqu’en 2021, les 3-6 ans puissent être accueillis « par dérogation » dans un jardin d’enfants. L’objectif est précisé dans l’exposé des motifs du texte : donner aux 315 jardins d’enfants implantés principalement en Alsace, à la Réunion et à Paris, le temps de s’adapter à l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire de 6 à 3 ans, qui de fait verra fondre leurs effectifs au profit des maternelles.
Des infox partagées sur les réseaux sociaux
Et pourtant la rumeur galope, à la sortie de certaines écoles, et sur les réseaux sociaux où ont fleuri ces derniers jours des tracts non signés, qui mélangent allègrement de vrais arguments avec de parfaites contre-vérités. « La loi de la confiance, c’est la fin de l’école primaire », assène l’un d’eux, en citant entre autres motifs le « remplacement des écoles maternelles par des jardins d’enfants ». Le syndicat Fnec-FO, dans [size=16]un communiqué daté du 19 févrierdisponible sur Internet, évoque clairement « un amendement qui programme la disparition de l’école maternelle de la République ».
La rumeur a été partagée sur les réseaux sociaux, notamment dans des groupes de Gilets jaunes. (Capture d’écran) /Facebook
À Hirson, la mère d’élèves Sandra Deparnay, assure aussi avoir eu confirmation de la menace, pas plus tard que ce lundi lors d’une réunion avec les élus locaux. « Demandez-leur », dit-elle. Interrogé, le maire (PS) de la ville Jean-Jacques Thomas pense en effet que « les haltes-garderies pourront remplacer les écoles maternelles ».
Le député (PS) de la circonscription Jean-Louis Bricout admet que le projet « n’est pas complètement dans la loi ». Mais il instaurerait, selon lui, « une concurrence » entre jardins d’enfants et maternelle. « Il faut dire que tout arrive sans crier gare, se justifie-t-il. Je ne pense pas que ce soit la volonté du gouvernement (NDLR : de supprimer les maternelles), mais il n’y a pas eu de concertation autour de cette loi… Je comprends qu’il y ait des dérives sur l’interprétation. »[/size]
Je suis responsable de ce que j'écris, pas de ce que tu comprends
Re: La fin des écoles maternelles
La menace sur la dispartion de l'Ecole maternelle ne serait pas la première : quand la GS a été incluse dans le même cycle que le CP et le CE1 on a pu penser que TPS, PS et MS allaient sortir de l'EN , ça ne s'est pas fait.
Le truc dont j'ai un vague écho serait la diparition des dirlos dans le primaire. Le principal de collège deviendrait une sorte de super dirlo chargé de superviser la scolarité de deux ans à 14 dans plusieurs établissements. Une réforme tellement conne que, même venant de Manu, j'ai du mal à y croire.
Le truc dont j'ai un vague écho serait la diparition des dirlos dans le primaire. Le principal de collège deviendrait une sorte de super dirlo chargé de superviser la scolarité de deux ans à 14 dans plusieurs établissements. Une réforme tellement conne que, même venant de Manu, j'ai du mal à y croire.
«On est dans un régime autoritaire» avec «un pouvoir qui n'écoute pas, qui n'en fait qu'à sa tête, qui assiste à la souffrance des citoyens sans réagir».
Ségolène Royal
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