Lettre à ceux qui ne font plus confiance ...
Page 1 sur 1 • Partagez
Lettre à ceux qui ne font plus confiance ...
Lettre à ceux qui ne font plus confiance ...
Bien que les jeunes d'aujourd'hui ne sont plus ceux d'hier, il existe encore de similitudes.
«Vous, les parents qui avaient peur ! Qui regardez, impuissants, monter la violence et derrière les portes fermées de la crainte et de la tendresse, retenez vos enfants et leur dites “attendez“ au lieu de leur dire “allez !“
«Vous qui redoutez notre échec et voudriez choisir nos directions ; qui tremblez à l’avance des luttes que nous aurons à livrer et saignez des blessures dont nous souffrirons.
«Vous qui, pour parler de votre jeunesse, employez des mots étrangers à la notre et réduisez le monde à la crainte que vous en avez.
«Vous qui nous avez lu de si fantastiques histoires d’aventure et d’espérance, et répondez «sécurité, sagesse, prudence« à notre fringale de vivre.
«Vous, les parents, qui ne faites pas confiance à notre jeunesse. Vous, les adultes, à qui notre jeunesse fait peur ! Vous qui ne savez plus respirer, entendre, aimer. Vous qui amassez et ne savez pourquoi, courez et ne savez vers quoi. Vous qui nous montrez le passé au lieu de nous ouvrir l’avenir.
«Vous, les modèles dont l’enfant s’efforce d’imiter les gestes, dont il a appris par cœur les exploits fantastiques, qui avez conquis l’univers, fait reculer la mort et su parfois choisir celle-ci plutôt que de trahir ce à quoi vous croyiez. Vous qui préférez aujourd’hui sécurité à liberté, ignorance à risque, silence à échange.
«Vous qui blindez vos portes, piégez vos jardins et vous préparez à l’apocalypse. Vous, les adultes, qui avez perdu confiance en l’avenir et en qui nous perdons confiance.
«Toi, l’écrivain, à qui les mots font peur : ceux qu’on vit et ceux qu’on pleure, les mots-chanson repris par tous, le mot « bonheur », le mot « amour ». Toi, qui prétend parler des êtres et méprise ce qui empli leur cœur.
«Toi qui te ris des mots-tambour, des mots-drapeaux, pureté, constance ou idéal et nous offrent en échange des mots savants sans espoir ni musique, que tu t’ingénies à changer quand nous les répétons.
«Toi qui te gardes des passions, interromps ton élan et prétends ainsi survoler la souffrance.
«Toi, jadis baladin ou poète, chantant démons et merveilles, acceptant de risquer ta vie pour faire éclater au visage de tous beauté et vérité. Toi, le jongleur de mots, témoin aux yeux bandés, éloignés de la source. Toi qui peux tant et ne veut rien.
«Toi, l’écrivain, qui refuse ta confiance à la vie.
«Vous tous !
Puisque la lutte est inévitable, la violence à nos portes et celles-ci destinées à être forcées, laissez-nous préparer nos armes : de l’attente et de la peur, ne peuvent naître que la fuite ou la paralysie. La lutte nous stimulera, les coups nous feront progresser.
«Acceptez que nous choisissions notre avenir, que dans un monde qui ne sait plus vers quoi il va et craint sa destruction, nos buts soient différents des vôtres. Et si ce qui pour vous s’appelle « réussir » était « rater » pour nous ? Le seul danger que nous courions serait, entre quatre murs à toute épreuve de souffrance, de plaisir, de poésie et de folie, de nous endormir pour nous réveiller vaincus sans même avoir lutté. Ce serai, par peur du risque, de ne rien risquer et nous laisser-aller au fil d’une eau sans vie ou bientôt nous ne distinguerions plus le reflet de notre propre visage où ne passeraient plus le rêve, ni l’espoir, ni la nécessaire utopie.
«Laissez-nous trouver nos bonheurs, ici, à la grand’route que vous voudriez nous tracer, nous préférons les chemins hasardeux pleins d’embûches, mais aussi le soleil : ce sont sans doute ceux de demain.
«Relisez les livres que vous aimiez enfant. Ils nous parlaient de vous et emplissaient vos poitrines d’univers possibles. Les histoires qu’ils racontaient vous faisaient accepter de jouer la partie de la vie, parce que, derrière le visage qui pleure, il y a le visage qui rit, et tout ce qui fleurit superbement avant de disparaître pour ressurgir plus loin, fort du vertige de l’éternité.
«Parlez-nous de ce qui ne finira pas : de Dieu, si vous pouvez, de la beauté, du don de soi, de l´amour, de ce que l’on éprouve lorsqu’on a progressé ne serait ce que d’un pas, ne fut ce que dans l’obscurité.
«Dites à ma naïveté « tu peux ». Dites à ma faiblesse « vas-y » et à notre jeunesse que la lutte n’est pas perdue et la paix toujours à reconquérir. Donnez-nous des raisons d’espérer, de nous réjouir et d’aimer. Redevenez exemples. Permettez-nous de devenir à notre tour modèles et adultes en nous ouvrant l’espoir.
«Et toi, Confiance, mot marée qui balaie les doutes et la peur. J’ai la tête levée, les yeux ouverts et je cherche autour de moi, prête à recevoir.
Moi, Pauline - L'esprit de Famille - tome IV
Bien que les jeunes d'aujourd'hui ne sont plus ceux d'hier, il existe encore de similitudes.
«Vous, les parents qui avaient peur ! Qui regardez, impuissants, monter la violence et derrière les portes fermées de la crainte et de la tendresse, retenez vos enfants et leur dites “attendez“ au lieu de leur dire “allez !“
«Vous qui redoutez notre échec et voudriez choisir nos directions ; qui tremblez à l’avance des luttes que nous aurons à livrer et saignez des blessures dont nous souffrirons.
«Vous qui, pour parler de votre jeunesse, employez des mots étrangers à la notre et réduisez le monde à la crainte que vous en avez.
«Vous qui nous avez lu de si fantastiques histoires d’aventure et d’espérance, et répondez «sécurité, sagesse, prudence« à notre fringale de vivre.
«Vous, les parents, qui ne faites pas confiance à notre jeunesse. Vous, les adultes, à qui notre jeunesse fait peur ! Vous qui ne savez plus respirer, entendre, aimer. Vous qui amassez et ne savez pourquoi, courez et ne savez vers quoi. Vous qui nous montrez le passé au lieu de nous ouvrir l’avenir.
«Vous, les modèles dont l’enfant s’efforce d’imiter les gestes, dont il a appris par cœur les exploits fantastiques, qui avez conquis l’univers, fait reculer la mort et su parfois choisir celle-ci plutôt que de trahir ce à quoi vous croyiez. Vous qui préférez aujourd’hui sécurité à liberté, ignorance à risque, silence à échange.
«Vous qui blindez vos portes, piégez vos jardins et vous préparez à l’apocalypse. Vous, les adultes, qui avez perdu confiance en l’avenir et en qui nous perdons confiance.
«Toi, l’écrivain, à qui les mots font peur : ceux qu’on vit et ceux qu’on pleure, les mots-chanson repris par tous, le mot « bonheur », le mot « amour ». Toi, qui prétend parler des êtres et méprise ce qui empli leur cœur.
«Toi qui te ris des mots-tambour, des mots-drapeaux, pureté, constance ou idéal et nous offrent en échange des mots savants sans espoir ni musique, que tu t’ingénies à changer quand nous les répétons.
«Toi qui te gardes des passions, interromps ton élan et prétends ainsi survoler la souffrance.
«Toi, jadis baladin ou poète, chantant démons et merveilles, acceptant de risquer ta vie pour faire éclater au visage de tous beauté et vérité. Toi, le jongleur de mots, témoin aux yeux bandés, éloignés de la source. Toi qui peux tant et ne veut rien.
«Toi, l’écrivain, qui refuse ta confiance à la vie.
«Vous tous !
Puisque la lutte est inévitable, la violence à nos portes et celles-ci destinées à être forcées, laissez-nous préparer nos armes : de l’attente et de la peur, ne peuvent naître que la fuite ou la paralysie. La lutte nous stimulera, les coups nous feront progresser.
«Acceptez que nous choisissions notre avenir, que dans un monde qui ne sait plus vers quoi il va et craint sa destruction, nos buts soient différents des vôtres. Et si ce qui pour vous s’appelle « réussir » était « rater » pour nous ? Le seul danger que nous courions serait, entre quatre murs à toute épreuve de souffrance, de plaisir, de poésie et de folie, de nous endormir pour nous réveiller vaincus sans même avoir lutté. Ce serai, par peur du risque, de ne rien risquer et nous laisser-aller au fil d’une eau sans vie ou bientôt nous ne distinguerions plus le reflet de notre propre visage où ne passeraient plus le rêve, ni l’espoir, ni la nécessaire utopie.
«Laissez-nous trouver nos bonheurs, ici, à la grand’route que vous voudriez nous tracer, nous préférons les chemins hasardeux pleins d’embûches, mais aussi le soleil : ce sont sans doute ceux de demain.
«Relisez les livres que vous aimiez enfant. Ils nous parlaient de vous et emplissaient vos poitrines d’univers possibles. Les histoires qu’ils racontaient vous faisaient accepter de jouer la partie de la vie, parce que, derrière le visage qui pleure, il y a le visage qui rit, et tout ce qui fleurit superbement avant de disparaître pour ressurgir plus loin, fort du vertige de l’éternité.
«Parlez-nous de ce qui ne finira pas : de Dieu, si vous pouvez, de la beauté, du don de soi, de l´amour, de ce que l’on éprouve lorsqu’on a progressé ne serait ce que d’un pas, ne fut ce que dans l’obscurité.
«Dites à ma naïveté « tu peux ». Dites à ma faiblesse « vas-y » et à notre jeunesse que la lutte n’est pas perdue et la paix toujours à reconquérir. Donnez-nous des raisons d’espérer, de nous réjouir et d’aimer. Redevenez exemples. Permettez-nous de devenir à notre tour modèles et adultes en nous ouvrant l’espoir.
«Et toi, Confiance, mot marée qui balaie les doutes et la peur. J’ai la tête levée, les yeux ouverts et je cherche autour de moi, prête à recevoir.
Moi, Pauline - L'esprit de Famille - tome IV
Invité- Invité
Re: Lettre à ceux qui ne font plus confiance ...
C' est si réel que mon commentaire serait superflu.
Ne faites pas attention à la critique. Elle vient généralement de personnes qui n' ont jamais rien fait d' autre et qui se réjouissent des problèmes de l' Autre...pas d' efforts positifs = arriérés négatifs
frenchy35F- Messages : 4485
Date d'inscription : 25/11/2017
Re: Lettre à ceux qui ne font plus confiance ...
Mais c´est un commentaire frenchy. Mercifrenchy35F a écrit:C' est si réel que mon commentaire serait superflu.
Invité- Invité
confiance et espérance
ça me rappelle une phrase de Péguy (écrivain dont par ailleurs je ne raffole pas) qui disait que de toutes les vertus l'Espérance était la + admirable parce que c'est la seule "qui ne repose sur rien".
J'espère/j'ai confiance en l'avenir de la France et de l'humanité et c vrai que ça ne repose sur rien mais j'y crois
J'espère/j'ai confiance en l'avenir de la France et de l'humanité et c vrai que ça ne repose sur rien mais j'y crois
Invité- Invité
Sujets similaires
» Pour les obtus,ou ceux qui font exprès.........
» Recueil de belles histoires
» Il y a ceux qui peinent à en avoir... et ceux qui en récoltent sans rien faire.
» Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien.
» Y a ceux qui savent,et ceux qui veulent pas savoir!
» Recueil de belles histoires
» Il y a ceux qui peinent à en avoir... et ceux qui en récoltent sans rien faire.
» Il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien.
» Y a ceux qui savent,et ceux qui veulent pas savoir!
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum